Camp d’été 2021 en Causses

 

 

1er jour (pour moi, càd le jeudi 29/07) : rando sympa à 7 au ravin de la Castèle (on n'avait pas de cordes). C'est une petite boucle de 11km, vendue de bonne foi comme 330m de dénivelée à Patrick et Rita, en réalité plutôt 700m selon les mesures GPS d'Hans et Jim :))  Néanmoins aucun Stalacquien (Stalacquiste ?) n'a été maltraité durant cette séquence : montée à l'ombre fraîche, traversée du village sur le plateau, pique-nique puis redescente à la rivière par un sentier muletier en pente douce dans une ombre appréciée (31°C). Au soir, petit resto pour se remettre des émotions et accueillir dignement Lol, Alizée et Corentin, sauvés non pas des eaux mais de la quarantaine.

 

2e jour, vu la météo variable et l'arrivée des cordes, on part à 6 à l'aven de la Goussoune. Jim et moi équipons, Lol et Alizée déséquipent. Hans s'arrête vers -70. Pas de réel pendule à faire au bas du P18, contrairement au descriptif, snif, mais tant mieux pour Corentin dont c'était le premier passage du genre et qui est un peu sujet au vertige.

Salle concrétionnée en bas, qui fut jolie mais est assez bien massacrée... Il y a même un mini mur-à-sec construit en tronçons de concrétions oO'

Mention spéciale pour le chemin de retour : nous marchons presque 5km avant de rejoindre les voitures - sachant que l'aven est à 80m des voitures. Si c'est pas une performance, ça ?? Alizée et moi chantons, sur l'air du lion est mort ce soir :

Dans les Causses, terribles Causses,

Les Stalacs se perdent ce soir.

Plus de gouffres, et plus d’avens,

Il est temps de dire amen.

Au soir on retrouve JS qui vient d'arriver au camp.

 

3e jour aven de Baoumas à 11. Max, Zoé et Alain sont de la partie malgré qu'ils aient roulé jusqu'à 5h du matin ! Ils nous ont rejoint avec les croissants à 8h. Lol équipe, Alizée déséquipe (elle y a pris goût, c'était sa 1ère fois la veille ;-) Beau porche et beaux volumes, mis à part le laminoir d'entrée. Succession de petits ressauts faciles et sympas, arrivée au sommet d'une grande salle un peu anarchique avec plein de petits départs intrigants.

Ensuite la plupart rentrent au camp tandis que Lol, JS et moi remettons le couvert pour l'aven voisin (Rabiné) dont le P60 faisait de l'oeil à JS. Lol et moi équipons. La tête de puits s'accède par une vire en haut d'un méandre. Le P60 révèle ensuite toute sa superbe. Il est impressionnant, majestueux et d'un volume d'autant plus étonnant qu'avant et après ce ne sont que des trous de nez. Ça valait franchement le coup d’œil. On n'a pas poussé plus loin car le descriptif disait que ça n'avait pas d'intérêt et la topo annonçait un "abouminable laminoir" suivi d'une voûte mouillante.

Le puits s'équipe plein pot, j'ai juste ajouté une mini-dev en remontant pour éviter que la corde ne voyage trop, la coquine avait tendance à tirer sur la droite pour aller chatouiller la jupe d'une méduse. Remontée yoyotante :) heureusement j'ai réparé mon pantin, la sangle ayant cassé la veille.

Au soir, petits gâteaux-surprises pour fêter l'anniversaire d'Alizée.

 

4e jour, vu l'amélioration de la météo, canyon du Tapoul à 8, tandis que les autres (à ma connaissance Zit, Jim, Hans et JS) partent faire une via ferrata.

Canyon assez court mais très agréable, avec une progressivité bienvenue (1ère fois pour Alizée et Corentin, sauf erreur de ma part). Nico a frôlé une paroi lors d'un saut mais ne s'est apparemment rendu compte de rien, laissant la crise cardiaque aux observateurs. Corentin a vaincu ses vertiges avec une détermination magnifique, il nous a tous épatés. Bien que victime de tremblements sur une vire, il n'a pas hésité à faire un beau saut franc de 7m (vendu comme faisant 3-4m, mais il avait bien flairé la minimisation).

Il y a juste une erreur sur le nom, ce canyon ne devrait pas s'appeler Tapoul mais bien Taplou. Car en sortant de là, Taplou huit, Taplou lunettes... En effet, Lol a laissé échapper un 8 du haut d'une cascade, et Nico a lâché ses lunettes de vue qu'il avait préféré tenir en main pour sauter. Saint Antoine n'était malheureusement pas dans les parages ou alors il était occupé sur son smartphone.

Nous avons fait toute la descente avec un canyoneur et son fils de 12 ans, ça se finit en terrasse au soleil et il nous offre une tournée.

 

5e jour, via ferrata de Liaucous, juste à côté du camping. Sans Jim (jour de son départ), sans Sylvain (il vient jusqu'à la falaise mais ne le sent pas) et sans Nico (parti à Millau pour se commander des lunettes). Max et Zoé font le parcours rouge "extrêmement difficile", JS et Alizée un petit bout de rouge en guise de raccourci puis le reste en bleu, tandis qu'Alain, Zit, Lol et moi faisons sagement la bleue. C'était ma 1ère via, je l'ai trouvée très chouette. Paysage magnifique, voie assez variée, grand pont de singe et tyrolienne finale. Comme dit Lol, c'est juste perturbant d'avoir la longe à hauteur des chevilles !

Ah et une grosse déception : Alain, qui nous avait tant vanté les bienfaits de la marche à reculons, n'a pas voulu l'appliquer sur le grand pont de singe. Pffff !

On se désaltère à une terrasse ombragée (où on a fait une photo pour toi) avant de rentrer au camp, où on prend juste le temps de s'improviser un repas avant de repartir à Bramabiau à 10. Nico comptait venir avec ses lunettes de soleil mais Alain n'a pas de combi néoprène alors Nico renonce et lui laisse généreusement la sienne. On effectue la traversée dans le Bonheur, sens descente, c'est super chouette ! Mais c'est aussi super court... aussi la team Girls décide-t-elle de faire le trajet retour par la même voie, yeah ! La team BeerLovers n'a rien contre ;)

 

6e jour on se divise en deux groupes : Zit, Max, Zoé et moi faisons Tendelles tandis que Lol, Alizée, Corentin et JS vont à Valat Nègre. Pour Tendelles il n'y a pas besoin de baudrier, c'est une descente hélicoïdale assez "intime" donnant accès à deux salles sympas et surtout à une grande draperie splendide. On rejoint Valat Nègre quand le premier de l'autre équipe commence à remonter le P55 d'entrée. Compter 15 à 20 minutes par personne, sauf Lol qui explose le chrono en 8 minutes. Zit ne descendra pas, pour ménager son genou. En bas, salle gigantesque avec de très belles concrétions. A noter un squelette de canard carnivore, dixit JS ;-)  Au soir, resto suivi d'une partie épique de poker menteur.

 

Au 7e jour je suis partie, ainsi que Lol & co.

 

Sandy

 

Dernier jour de spéléo, où une météo très maussade nous interdit de visiter la grotte de Clujade initialement pressentie (risque de passages noyés), mais plutôt la grotte du Coutal, malgré les réserves émises avant son départ par Sandy. Pourtant, dans la description, il est mis “C’est trop beau”. Bref, on tente le coup, d’autant que le trajet en voiture jusque là est pour une fois assez bref. Arrivé au parking, Sylvain se rend compte qu’il n’a pas de lampe, digne fils de son père qui va faire une via ferrata sans casque (et avec Alain et JS, on fait un quatuor de champions du monde, ils comprendront). Heureusement on se débrouille et nous voilà partis à 4 (Zit votre rédacteur, Sylvain, Zoé et Max) – un compte-rendu glané sur le net indiquait une entrée “très difficile à trouver”, on n’a pas trop compris car le chemin y menait tout droit. Sans doute l’utilisation d’une certaine application y est pour quelque chose ;-) (bon, je n’insiste pas). Equipement de la vire d’entrée et du R10, puis c’est le début de la partie “exigüe”, probablement celle qui a donné de mauvais souvenirs à Sandy.  C’est effectivement digne d’une grotte belge! Heureusement, après une petite demi-heure de passages étroits et ressauts, jamais méchants, on arrive dans la galerie des gours, mouillants comme son nom l’indique. Joli mais pas waouh quand même. Celle-ci se prolonge par un passage plus sec jusqu’à la grande galerie, où la progression sur du sable fait confondre spéléo et randonnée. Tout ce sable donne des idées aux jeunes en mal de châteaux de sable, qui ne peuvent s’empêcher d’en construire un signé “Stalacs” avec quelques cailloux, on sent le manque de vacances à la mer! La progression est aussi interrompue par un coup de téléphone donné par Max à... on ne sait pas trop qui, mais puisqu’il y avait un téléphone. Arrêt sur petite escalade, on n’était pas parti non plus pour une sortie de la mort qui tue.

Grotte intéressante par ses volumes à partir des gours, avec de gros cailloux noirs dans les parois, mais peu concrétionnée, sauf quelques excentriques ça-et-là.

Comme toujours, le retour est assez rapide, l’appel de l’écurie bibitive sans doute. De mémoire, TPST de 4h environ.

 

Zit