Compte Rendu Stalacs – 14-17 Avril 2017 – Doubs

 

Une fois n’est pas coutume, ce camp ne vit pas l’affluence habituelle propre aux expéditions Stalacs : une séries de désistements, changements de dates, blessures, travaux de jardins et flémingite générale fit descendre le nombre de participant à 4. On craint le pire, et on se décida finalement le Mercredi : les réservations aux gite de Foucherans furent promptement expédiées.

 

L’équipe se retrouva dans la nuit du Vendredi au Samedi. La dimension internationale de cette équipée, qu’on se le dise, bondit pour atteindre les 75%, du jamais vu chez les Stalacs. Sur ce long week-end d’Avril, on comptait ainsi Tanguy, seul représentant du compromis communautaire belge, Daniela, représentante du peuple volubile d’Italie, Matthieu et votre serviteur, a nous deux portants le fier étendard de ce beau, puissant et pourtant modeste pays qu’est la France.

 

Une seule question brulait sur toutes les lèvres : comment assurer la subsistance de chacun, son réconfort et sa sustentation, en l’absence de Sainte Rita ? Pour le Vendredi soir en tout cas, les quatre compagnons profitèrent d’un bon repas traditionnel et caractéristique des Etats-Unis d’Amérique du Nord.

 

Le Samedi matin fut occupé à rechercher l’entrée du Gouffre des Ordons, à Montrond le Château. Sur le point de renoncer après 3h de recherches et des échanges de textos avec Zit, qui envoya plusieurs coordonnées issues de ses recherches internet (qu’il en soit ici remercié), ce fut finalement le cliquetis caractéristique de lourds spéléologues belges d’Ostende qui donna la localisation de l’entrée. Chacun fut d’accord pour dire que la beauté de cette petite cavité fit facilement oublier cette longue recherche, pourtant traditionnelle chez les Stalacs (la recherche, pas la cavité).

 

Le Samedi après-midi, les quatre compères franchirent les barbelés et nombreux panneaux d’interdiction qui ceinturent l’entrée du Gouffre de la Baume, à Saint Anne. Après quelques pérégrinations dues à des cordes trop courtes, et un aller-retour à la voiture (pour faire simple), les spéléologues purent finalement descendre cet impressionnant puit et prendre pied au sommet du cône d’éboulis de cette gigantesque salle. En bas de la salle, un joli lac aux eaux bleues se survolant par une corde double très tendue donna lieu à l’essai de techniques « comme les reportages sur les commandos qu’on voit à la télé », sans résultat probants. Ce furent finalement les poulies de Tanguy les plus efficaces.

 

Ce soir-là, repas fut pris dans une Pizzeria d’Ornans, au bord de la Loue et face au musée Gustave Courbet (adresse à retenir).

                                                      

Le Lendemain (Dimanche), un réveil tardif des français dû au manque de convictions belges et italiennes et d’efforts pour les extirper de leur sommeil réparateur, retarda l’accès à la Baume des Crêtes à Déservillers aux alentours de 13:30. Repas fut prestement expédié dans la Salle du Réveillon, et l’équipe pu enfin se diriger vers la galerie des chinois. La fameuse voûte mouillante ne l’était pas tant que ça, et le collecteur fut finalement atteint et descendu jusqu’à ce que la boue le rende trop désagréable. En ce dernier point, une sorte de salamandre complétement noire leur intima l’ordre de faire demi-tour. Cette grotte combla les appetits d’efforts des uns et des autres et la remontée ne donna pas lieu à d’autres remarques que la très forte impatience de débuter le repas Franc-Comtois du soir, désormais une tradition pour les camps ayant lieu dans la région. Les savoureuses patates recouvertes d’un Mont D’or goûtu, d’une Cancoillote délicate et d’une Saucisse de Morteau fumante  font encore saliver l’auteur de ces lignes. Ceci fut bien sûr arrosé de Montepulciano et de bonnes bières survivantes des assauts de la veille…


Le dernier jour du camp (Lundi), tandis que Daniela restait au gîte pour diriger les opérations de netoyage en companie des jeunes Belges qui passaient le Brevet B ce week-end là, ses trois amis se rendirent au gouffre du Brizon. Les premiers grands puits magnifiquement sculptés de cette perte (sèche ce jour-ci), furent prestement avalés. Vers -60m, l’auteur de ces lignes qui équipait la cavité de façon fougueuse et intrépide fut soudain pris d’une vive douleur musculaire ou articulaire au bras gauche et laissa sa place et son surplus de matériel aux suivants pour entamer une remonter sur un bras. Les deux seuls survivants enfilèrent les ressauts suivant pour rejoindre le ruisseau du fond, dans lequel il trouvèrent ce qui ressemblait, dirent-ils plus tard, à des sangsues. A la sortie, le groupe se sépara en direction de Paris ou Bruxelles, où l’on arriva en fin de soirée.  

 

Que les uns et les autres soient remerciés pour leurs contributions ici et là !

 

Yoann