WE Ascension Doubs (17-20 mai 2007)

Participants : Rita et Martine (merci pour la cuisine) - Francis (gestion du bar, pas de cadeaux... il faut payer) - Tim (apprenti barman) - Yves Camberlin (pour la rando) - Hans, Tanguy et Jim (pour la spéléo) - Clovis (pour la batifolage)

Grottes visitées : les Essartlottes (Gévresin) - la rivière de Lanans (Lanans st Anne) - Gouffre de Morey (Vercel) - Baume des Crêtes (Déservillers) - Grotte du Bois de Peu 1 (Beure)

Jeudi 17
Nous planifions de faire une nouvelle grotte, le gouffre de Moray. La recherche de l’entrée nous prend pas mal de temps et la pluie battante ne rend pas les choses agréables. Nous la trouvons enfin pas loin de l’église Notre Dame des Malades dont nous profitons du grand porche pour nous habiller au sec.
L’entrée est une doline alimentée par une cascade. L’eau pisse du plafond durant les premiers mètres, mais ensuite la progression est aisée dans une galerie d’éboulis qui descend en pente douce. Un premier puits de 8m est franchi, suivi d’un second, arrosé par une belle cascade. Il manque 2m à la corde et il faut refaire l’équipement avec l’aide de ma nouille de secours (encore elle) pour arriver au fond. Je me suis mis un peu à l’écart pour éviter d’être trempé lorsque je vois Tanguy descendre à une allure vv’ et s’écraser dans la flotte. J’ai un instant de doute lorsque je le vois rester allongé dans la baignoire, l’œil hagard. Une pensée me traverse l’esprit : - Ca va pas être jojo pour le remonter s’il est blessé… Heureusement, il n’est que groggy : son casque a pris le maximum du choc et il s’en tire avec une petite entaille au crâne et un casque à réparer. Dans l’aventure il a paumé sa lampe frontale principale et les piles de sa lampe de réserve dont le boîtier s’est ouvert. ( Ca nous change du Tanguy qui souvent n’en a même pas une !). Heureusement Saint Antoine devait être dans le coin, car en farfouillant dans le fond de la baignoire Tanguy retrouve sa lampe (qui ne fonctionne plus).
Hans nous rejoint en bas et nous poursuivons la visite jusqu’au fond.
La remontée se fait sans incident et nous ressortons satisfaits de cette petite grotte qui pourrait s’appeler « Petit Gadeau » car elle fait penser à l’autre…

Puisque nous avons encore de l’énergie, qu’il fait toujours aussi moche à l’extérieur, et que Tanguy se trouve bien avec la frontale que je lui ai filée, nous décidons sur proposition du Directeur des Activités de nous taper une grotte bien connue des Stalacs et qui n’est pas loin : la rivière de Lanans.
Rien à signaler, toujours aussi bien concrétionnée, toujours ce boyau merdique de quelques mètres avant de ressortir boueux alors que tout le parcours est propre. Le panneau « Attention au taureau » est toujours là, mais le taureau, personne ne l’a jamais vu. Seule surprise, un grand lac inonde la prairie voisine.
 

Vendredi 18
Encore une nouvelle grotte pour les Stalacs : les Essarlottes (qui deviendront vite les Echalottes). Elle devrait être équipée par le SC local en prévision du congrès de spéléologie qui se tient à Poligny la semaine suivante. La localisation a été établie au mètre près par Hans et son inséparable GPS et on la retrouve sans hésitation.
On s’équipe dans la clairière voisine et on se dirige vers l’entrée par un petit chemin forestier. Le parcours est difficile pour Tanguy ( ou alors il est fatigué, ou alors c’est à cause des bottes qu’il inaugure, ou alors il a pris l’habitude de se vautrer dans les flaques, …). Toujours est-il qu’il se fait mal en tombant sur le cul et que ça lui vaudra de se trimballer avec une minerve pour le restant du camp.
Nous avons de la chance, tous les puits sont effectivement équipés jusqu’au collecteur à -79 m, merci au G.S. Doubs. La descente est une succession de puits dont le plus grand fait 14m, entrecoupée de petits méandres sans grosses difficultés. Arrivés au collecteur, la galerie du Jackpot, il y a beaucoup d’eau et le courant est violent. Après quelques mètres « pour voir » nous décidons qu’il est plus prudent de revenir en période sèche.

Un peu en manque, nous allons voir la seconde entrée qui est à quelques centaines de mètres et qui porte le nom curieux de « Gouffre de la voie aux vaches ». L’entrée est marquée d’une tête de mort avec la mention « Attention – Gaz toxiques » probablement de l’époque de la désob. et des tirs d’explosif. Nous allons quand même jeter un coup d’œil en bas des 2 premiers ressauts : ça passe sans problème. Voilà donc un objectif pour le prochain camp : reconnaissance de la voie aux vaches puis traversée avec 2 équipes qui se croisent…

Samedi 19
Une grande classique du club Stalacs : la Baume des Crêtes. On cafouille un peu pour trouver la suite dans la première grande salle (salle du réveillon) car le parcours qui est dans la mémoire de Hans ne correspond pas aux traces de passage et il ne reconnaît pas le premier ressaut.
Au retour on tombe sur une bande d’Allemands qui campaient dans la prairie : 8 hommes et une jolie fille…Pas de chance pour les mecs et bien pour nous, la fille est persuadée qu’il y a des étroitures qu’elle n’aime pas et elle remonte avec nous. Et chacun y va de sa petite douceur : un peu d’eau, une barre de chocolat, …
Arrivés à la surface, chacun sort le grand jeu dans la langue de Ghoete. La nymphe blonde nous apprend qu’elle est « grimpeuse » de profession, qu’elle a fait de la pub sur les rochers qui représentent les quatre premiers présidents US, qu’elle forme des révolutionnaires pour Greenpeace, etc…
Bref, elle repartira avec nos topos des « Echalottes » et nous ne saurons même pas son nom (baptisée plus tard Clarissa par Hans qui regarde trop la télé !)

La fin de l’après-midi est ensoleillée et nous en profitons pour emmener Tim sur les rochers de Hautepierre car il est impatient d’inaugurer son nouveau harnais d’escalade.
Nous avons choisi une voie un peu au hasard car nous n’avons pas de topos. Après un départ facile, il y a quelques mètres de dalle où le seul moyen de progresser est une fissure verticale. Tim la contourne au premier passage puis s’y engage à la deuxième montée et s’en sort comme un pro sous le regard attentif de Françis. Bravo Tim, c’est du grand art !
 

Dimanche 20
Pour le dernier jour, nous avons décidé de frapper fort, histoire d’améliorer le score annuel « homme-grotte ». Deux grottes sont planifiées sur le chemin du retour, sur les hauteurs de Besançon : les grottes du Bois de Peu 1 et 2. Arrivés à Beure, on gare les voitures tant bien que mal et on se met à la recherche des 2 entrées qui sont, selon le GPS, à moins de 700m. Hans et Tanguy partent d’un côté de la colline et moi de l’autre. Une heure plus tard on se retrouve aux voitures : Hans et Tanguy ont trouvé chacun une entrée (on se rendra compte après que c’était la même vue de deux endroits différents).
Pour ma part j’ai trouvé le chemin qui est indiqué dans la description, mais selon une habitante locale l’endroit est à une bonne heure de marche ! On remonte donc dans les bagnoles et nous voilà reparti sur une route qui devient vite un chemin impraticable pour le « camion » de Hans. On s’équipe à moitié car il fait plein soleil et on termine à pied la montée vers le plateau. Il nous faudra encore une demi-heure pour retrouver l’entrée dans les taillis.
La grotte est plutôt horizontale, un long métro éboulé pas loin sous la surface car on rencontre régulièrement des racines qui pendent aux plafonds. On ne sait pas très bien si on est dans la grotte 1 ou 2 mais la progression est facile jusqu’à des étroitures de plus en plus serrées. A la dernière Hans fait marche arrière car c’est vraiment limite et il n’est pas sûr de pouvoir faire demi-tour. Après réflexion et étude de la topo il semble que ce soit pourtant la bonne route. A confirmer au prochain camp.
Quand nous ressortons, il fait toujours aussi chaud dehors et pas de Leffe pour étancher notre soif. On passera encore plus d’une heure à chercher l’entrée de la grotte 2 mais sans succès. Faut dire que Hans est dans tous ses états car Rita est redescendue au camion avec le GPS. Complètement déshydratés et vu l’heure qui avance on décide d’abandonner les recherches. Retour donc au camion et à la bière. Rita nous mitonne une petite collation bienvenue qu’on déguste allongé au soleil. Il est 16Hr00, on embarque pour la Belgique, tandis que Hans, le GPS dans une main et une gourde dans l’autre repart à la recherche de la deuxième entrée qu’il trouvera pas loin de l’endroit où nous avons tourné en rond.