Participants :
Rita et Martine (merci pour la cuisine) - Francis (gestion du bar, pas de
cadeaux... il faut payer) - Tim (apprenti barman) - Yves Camberlin (pour la
rando) - Hans, Tanguy et Jim (pour la spéléo) - Clovis (pour la batifolage)
Grottes visitées : les Essartlottes (Gévresin) - la rivière de
Lanans (Lanans st Anne) - Gouffre de Morey (Vercel) - Baume des Crêtes
(Déservillers) - Grotte du Bois de Peu 1 (Beure)
Jeudi 17
Nous planifions de faire une nouvelle grotte, le gouffre de Moray. La
recherche de l’entrée nous prend pas mal de temps et la pluie battante ne
rend pas les choses agréables. Nous la trouvons
enfin pas loin de l’église Notre Dame des Malades dont nous profitons du
grand porche pour nous habiller au sec.
L’entrée est une doline alimentée par une cascade. L’eau pisse du plafond
durant les premiers mètres, mais ensuite la progression est aisée dans une
galerie d’éboulis qui descend en pente douce. Un premier puits de 8m est
franchi, suivi d’un second, arrosé par une belle cascade. Il manque 2m à la
corde et il faut refaire l’équipement avec l’aide de ma nouille de secours
(encore elle) pour arriver au fond. Je me suis mis un peu à l’écart pour
éviter d’être trempé lorsque je vois Tanguy descendre à une allure vv’ et
s’écraser dans la flotte. J’ai un instant de doute lorsque je le vois rester
allongé dans la baignoire, l’œil hagard. Une pensée me traverse l’esprit : -
Ca va pas être jojo pour le remonter s’il est blessé… Heureusement, il n’est
que groggy : son casque a pris le maximum du choc et il s’en tire avec une
petite entaille au crâne et un casque à réparer. Dans l’aventure il a paumé
sa lampe frontale principale et les piles de sa lampe de réserve dont le
boîtier s’est ouvert. ( Ca nous change du Tanguy qui
souvent n’en a même pas une !). Heureusement Saint Antoine devait être dans
le coin, car en farfouillant dans le fond de la baignoire Tanguy retrouve sa
lampe (qui ne fonctionne plus).
Hans nous rejoint en bas et nous poursuivons la visite jusqu’au fond.
La remontée se fait sans incident et nous ressortons satisfaits de cette
petite grotte qui pourrait s’appeler « Petit Gadeau » car elle fait penser à
l’autre…
Puisque nous avons encore de l’énergie, qu’il fait toujours aussi moche à
l’extérieur, et que Tanguy se trouve bien avec la frontale que je lui ai
filée, nous décidons sur proposition du Directeur des Activités de nous taper
une grotte bien connue des Stalacs et qui n’est pas loin : la rivière de
Lanans.
Rien à signaler, toujours aussi bien concrétionnée, toujours ce boyau merdique
de quelques mètres avant de ressortir boueux alors que tout le parcours est
propre. Le panneau « Attention au taureau » est toujours là, mais le taureau,
personne ne l’a jamais vu. Seule surprise, un grand lac inonde la prairie
voisine.
Vendredi 18
Encore une nouvelle grotte pour les Stalacs : les Essarlottes (qui
deviendront vite les Echalottes). Elle devrait être équipée par le SC local
en prévision du congrès de spéléologie qui se tient à Poligny la semaine
suivante. La localisation a été établie au mètre près par Hans et son
inséparable GPS et on la retrouve sans hésitation.
On s’équipe dans la clairière voisine et on se dirige vers l’entrée par un
petit chemin forestier. Le parcours est difficile pour Tanguy ( ou alors il est fatigué, ou alors c’est à cause des
bottes qu’il inaugure, ou alors il a pris l’habitude de se vautrer dans les
flaques, …). Toujours est-il qu’il se fait mal en tombant sur le cul et que
ça lui vaudra de se trimballer avec une minerve pour le restant du camp.
Nous avons de la chance, tous les puits sont effectivement équipés jusqu’au
collecteur à -79 m, merci au G.S. Doubs. La descente est une succession de
puits dont le plus grand fait 14m, entrecoupée de petits méandres sans
grosses difficultés. Arrivés au collecteur, la galerie du Jackpot, il y a
beaucoup d’eau et le courant est violent. Après quelques mètres « pour voir »
nous décidons qu’il est plus prudent de revenir en période sèche.
Un peu en manque, nous allons voir la seconde entrée qui est à quelques
centaines de mètres et qui porte le nom curieux de « Gouffre de la voie aux
vaches ». L’entrée est marquée d’une tête de mort avec la mention « Attention
– Gaz toxiques » probablement de l’époque de la désob. et des tirs
d’explosif. Nous allons quand même jeter un coup d’œil en bas des 2 premiers
ressauts : ça passe sans problème. Voilà donc un objectif pour le prochain
camp : reconnaissance de la voie aux vaches puis traversée avec 2 équipes qui
se croisent…
Samedi 19
Une grande
classique du club Stalacs : la Baume des Crêtes. On cafouille un peu pour
trouver la suite dans la première grande salle (salle du réveillon) car le
parcours qui est dans la mémoire de Hans ne correspond pas aux traces de
passage et il ne reconnaît pas le premier ressaut.
Au retour on tombe sur une bande d’Allemands qui campaient dans la prairie :
8 hommes et une jolie fille…Pas de chance pour les mecs et bien pour nous, la
fille est persuadée qu’il y a des étroitures qu’elle n’aime pas et elle
remonte avec nous. Et chacun y va de sa petite douceur : un peu d’eau, une
barre de chocolat, …
Arrivés à la surface, chacun sort le grand jeu dans la langue de Ghoete. La
nymphe blonde nous apprend qu’elle est « grimpeuse » de profession, qu’elle a
fait de la pub sur les rochers qui représentent les
quatre premiers présidents US, qu’elle forme des révolutionnaires pour
Greenpeace, etc…
Bref, elle repartira avec nos topos des « Echalottes » et nous ne saurons
même pas son nom (baptisée plus tard Clarissa par Hans qui regarde trop la
télé !)
La fin de l’après-midi est ensoleillée et nous en profitons pour emmener Tim
sur les rochers de Hautepierre car il est impatient d’inaugurer son nouveau
harnais d’escalade.
Nous avons choisi une voie un peu au hasard car nous n’avons pas de topos.
Après un départ facile, il y a quelques mètres de dalle où le seul moyen de
progresser est une fissure verticale. Tim la contourne au premier passage
puis s’y engage à la deuxième montée et s’en sort comme un pro sous le regard
attentif de Françis. Bravo Tim, c’est du grand art !
Dimanche 20
Pour le dernier jour, nous avons décidé de frapper fort, histoire d’améliorer
le score annuel « homme-grotte ». Deux grottes sont planifiées sur le chemin
du retour, sur les hauteurs de Besançon : les grottes du Bois de Peu 1 et 2.
Arrivés à Beure, on gare les voitures tant bien que mal et on se met à la
recherche des 2 entrées qui sont, selon le GPS, à moins de 700m. Hans et
Tanguy partent d’un côté de la colline et moi de l’autre. Une heure plus tard
on se retrouve aux voitures : Hans et Tanguy ont trouvé chacun une entrée (on
se rendra compte après que c’était la même vue de deux endroits différents).
Pour ma part j’ai trouvé le chemin qui est indiqué dans la description, mais
selon une habitante locale l’endroit est à une bonne heure de marche ! On
remonte donc dans les bagnoles et nous voilà reparti sur une route qui
devient vite un chemin impraticable pour le « camion » de Hans. On s’équipe à
moitié car il fait plein soleil et on termine à pied la montée vers le
plateau. Il nous faudra encore une demi-heure pour retrouver l’entrée dans
les taillis.
La grotte est plutôt horizontale, un long métro éboulé pas loin sous la
surface car on rencontre régulièrement des racines qui pendent aux plafonds.
On ne sait pas très bien si on est dans la grotte 1 ou 2 mais la progression
est facile jusqu’à des étroitures de plus en plus serrées. A la dernière Hans
fait marche arrière car c’est vraiment limite et il n’est pas sûr de pouvoir
faire demi-tour. Après réflexion et étude de la topo
il semble que ce soit pourtant la bonne route. A confirmer au prochain camp.
Quand nous ressortons, il fait toujours aussi chaud dehors et pas de Leffe
pour étancher notre soif. On passera encore plus d’une heure à chercher
l’entrée de la grotte 2 mais sans succès. Faut dire que Hans est dans tous
ses états car Rita est redescendue au camion avec le GPS. Complètement
déshydratés et vu l’heure qui avance on décide d’abandonner les recherches.
Retour donc au camion et à la bière. Rita nous mitonne une petite collation
bienvenue qu’on déguste allongé au soleil. Il est 16Hr00, on embarque pour la
Belgique, tandis que Hans, le GPS dans une main et une gourde dans l’autre
repart à la recherche de la deuxième entrée qu’il trouvera
pas loin de l’endroit où nous avons tourné en rond.
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