Villégiature dans les Causses - Toussaint 2006
Participants :
Hans, Tanguy, Jim, JP, Françoise, Pat, Zit |
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Pré-camp
Pré de Mazel, Aven de Dargilan, Baumes
Rousses par les fêlés
motivés du club.
Mercredi 1
novembre 2006
A peine étions
nous arrivés qu'il ne nous fût pas possible de digérer, on nous entraîna à
faire une première grotte (Grotte de la Porte) un peu passé 21h (vous
avez bien vu l'heure!).
Au départ, il ne fallait que ses bottes et une lampe et finalement on nous
avoua que la salopette et le casque étaient nécessaires.
Cette première activité était en fait une traversée présentant encore quelques
belles concrétions et draperies, l'entrée est une galerie-cave où on
entreposait du fromage (le Bleu des Causses), on eut droit à une petite
escalade, un peu de ramping, une sorte de vire avec
main courante en place, un passage au-dessus d'un grand gour et l'arrivée dans
une dernière salle concrétionnée avant de remonter vers la sortie.
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Jeudi 2 novembre
2006
Cette journée sera
marquée par la scission du groupe en acharnés cavernicoles se rendant à la Grotte
du Coutal et en rando-grimpeurs
profitant d'une météo plus que clémente. Ces derniers, après une agréable
balade vers un sommet peu éloigné, le Sentier du Ravin de la Vinade, se sont donc consacrés à faire un peu
d'escalade aux Rochers de Pauparelle sous un
soleil radieux et chaleureux.
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Comme le montre
cette réduction, il y a moyen de faire quelques belles petites balades (traits
en gras) dans la région de Meyrueis (faites marcher le zoom) |
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Grotte du Coutal
C'est plein
d'entrain que partirent Zit et Eric
pour faire la grotte dont la description parlait certes d'un "Mille
pattes" étroit au début mais suivi après d'un "ne courez pas, c'est
trop beau" prometteur.
Après un peu d'à travers tout pour trouver l'entrée, la grotte débute par une
petite vire au dessus d'un P8, puis suivait un R10
facile. C'est alors que démarre la partie étroite, suffisamment complexe pour
qu'on fasse un petit détour dans le réseau de la mare aux Canards, dont le nom
est justifié l'étroitesse et l'humidité. Ouf, après quelques rampings et passages étroits, on arrive dans les
"beaux grands gours" : c'est pas que c'est
moche mais vraiment ça ne casse pas la baraque... et ça manque d'eau! La suite
se prolonge par une grande diaclase au milieu duquel se trouve ... un téléphone
(mais y avait pas de réseau, ce qui est un comble pour un
grotte).
Un petit ramping dans le sable pour chercher le
réseau Provence (un bel actif, toujours selon la description), mais en fait
d'actif, on se retrouve en haut d'un puit difficile à descendre dans matériel.
Une petite balade dans un réseau supérieur nous permet de tomber sur une
nouvelle diaclase dans laquelle on trouve... devinez quoi..
un téléphone (c'est ce qu'on appelle un sens giratoire
ou un attrape couillon, au choix). Eric signale qu'il
n'a pas le sens de l'orientation, il ne doit pas être le seul !!
Après une petite escalade, on se dirige vers le Carrefour des Perdus, mais le
cœur n'y est plus : contrairement à la description, c'est sec, sale et vraiment
pas terrible, si ce n'est la présence de nombreuses pierres cimentées dans la
roche, assez caractéristique. Vu que -toujours d'après la description- on a
fait le plus beau et qu'il nous reste à visiter la salle blanche par l'escalade
d'une cheminée aux prises cassantes et qu'elle est là, devant nous, il y a
comme de l'hésitation dans l'air.... L'appel de la Leffe a été la plus forte.
Conclusion : ne pas croire la description quand elle dit que c'est trop beau -
ou alors on s'est trompé de grotte. Il faut dire que tout était très sec, ceci
explique peut-être cela!
TPST : environ 6h
Vendredi 3 novembre 2006
Au programme, la traversée Grotte du Pas d'Estrech
– Grotte de la Cabane avec la traversée de ses lacs. Arrivés sur le site
tout le monde n'avait pas le même entrain à se lancer à l'assaut de la grotte.
Ne voulant pas perdre trop de temps nous attaquerons par la grotte de la Cabane
car nous avons repéré son entrée mais pas celle de l'autre grotte.
On accède à la grotte par des ruines qui servaient de caves à Roquefort par le
moustachu de service; après une balade dans une grande galerie, on arrive au
premier des lacs. Les néoprènes emportées vont nous
servir à … ne pas être enfilées puisqu'une vire est installée, même scénario
pour les deux autres lacs. Après le passage d'une lucarne, on se tape une mini
vire, un petit puits et on arrive dans des volumes assez importants; en
remontant dans le fond de la salle, on poursuit le périple qui amène à une
petite galerie disons humide se rendant au siphon.
Samedi 4 novembre 2006
Aven de las Peyros
Participants: Tanguy, Jim et Eric du SCUCL
Après les errements habituels dus au GPS qui hésite et les coordonnées
imprécises, l’entrée est localisée dans une pinède, au pied d’un éperon rocheux
(A retenir pour la prochaine fois : le chemin de terre qui mène à 500m de
l’entrée démarre au Km 35,5 de la D16). Nous avons chacun un kit avec 100m de
cordes, avec l’espoir de nous faire un beau puits de 123m pour atteindre le
fond à -226m.
Après les 2 premiers puits d’entrée, nous restons un peu sur notre faim car la grande verticale « plein pot » espérée est en fait une
grande diaclase avec une succession de fractios dont
certains sur des spits un peu douteux. Quelques
déviateurs sont mis en place pour limiter les frottements (à retenir).
L’avant-dernier puits (P55) démarre de manière un peu aérienne, provoquant chez
Eric des poussées d’adrénaline qui sont contrôlées
par de longues expirations…
Nous avons mal mémorisé la topo car arrivés en bas de
puits, nous ne trouvons pas la suite (normal, elle est 8mètres au-dessus de nos
têtes !). La seule continuation visible est une faille verticale très étroite
qui communique 3m plus loin avec le puits parallèle. Cette faille est notée «
infranchissable » dans la description, mais je reste persuadé que nu et après
quelques jours de carême ça doit passer.
Convaincus d’avoir loupé la bonne descente, nous remontons de 50m pour aller
voir de l’autre côté et redescendre nos 50m dans le puits adjacent. Là c’est
vraiment une queue mais le puits est superbe à voir pour son concrétionnement particulier d’écailles étagées (à refaire
si on y retourne).
La sortie se fait sans problèmes, mais les kits sont quand même lourds à
remonter.
Une fois rhabillés, au lieu d’aller boire un verre pour sacrifier à la coutume,
Tanguy propose d’aller repérer l’entrée de l’abîme de Corgnes.
Nous voilà donc repartis sur les routes de montagne, la description de l’accès
dans une main, le GPS dans l’autre main et accessoirement une main sur le
volant. Le GPS aidant, nous traversons champs et prairies avec notre tracteur
"Pigeot". Arrivés au milieu d’une côte en
terre battue, même le 4X4 et le réducteur sont impuissants et nous abandonnons
le véhicule dans la pénombre qui s’installe. Eric qui
ne connaît pas bien les Stalacs ne dit rien mais je
suis sûr qu’il est en train de se demander où les deux zigomars vont
s’arrêter….
Guidé par son infaillible GPS, Tanguy nous fais traverser chemins et forêts,
faisant détaller sangliers et lapins. Nous avons
allumé nos frontales car maintenant il fait nuit.
J’ai repéré la position de lune, histoire de m’orienter pour le retour, des
fois que le GPS se mettrait à déconner…Tanguy, toujours confiant, annonce les
distances : 300m, 250m, 200, merde, des ronces, 150 ,
…20m, le pouls accélère, les mains sont moites, allons-nous assister à un
miracle ? Puis d’une voix un peu plus basse : - Ca devrait être ici… Et dans un
murmure : - Ou pas loin ! Nos lampes balaient les alentours, pas le moindre
affleurement rocheux, même pas un trou à lapin, rien que des arbres et des
champignons…. Caramba, encore raté!
Quant aux autres,
la météo étant toujours de très bonnes composition,
ils se sont baladés en différents endroits.
Il y eut le Chaos de Nîmes le Vieux et ses "rochers". Ouais,
bon et ensuite?
Le Chaos de Montpellier le Vieux avec ses différents points de vue
remarquables et ses rochers assez pittoresques, rien à voir avec les cailloux
cités plus hauts (avec quand même une grotte explorée!)
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Tiens, cette dernière photo, c'est aussi MontPellier
le Vieux ? Non, il s'agit de la grotte exsurgence de Castelbouc,
plus haut dans les gorges du Tarn, non loin de Sainte Enimie, repérée pour une
éventuelle traversée ultérieure. Hélas la description et la réalité ne sont
vraiment sur la même longueur d'onde et il n'est même pas possible d'entrer vu
l'étroitesse du porche et le courant de l'eau et puis surtout sans bottes. Nous
sommes donc allé voir l'entrée supérieure toujours pour une éventuelle
traversée mais on ne sait pas quand... Quant aux ruines du château, il reste à
deviner comment on y accède...
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D'autres se sont
offerts le sentier de l'Ermitage Saint-Pons, une superbe promenade
(promenade, promenade, ça c'est toi qui le dit hein fieu!) circulant entre les
gorges du Tarn et celles de la Jonte.
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Déjà le dernier
jour... et retour vers les brumes du Nord.