Compte-rendu
week-end alpinisme 26-30 août
2006
Participants : Zit,
Tanguy et Jim
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Une première
dans la vie du club, Zit, Tanguy et Jim -plus
habitués à visiter les profondeurs- ont décidé d'effectuer une petite balade
en haute montagne en compagnie de Quentin, guide professionnel. Le programme initial
(randonnée glaciaire à 4000m dans la région de Saas Fee)
a dû être modifié. En cause : les mauvaises conditions climatiques. Région
choisie : Les Ecrins où une fenêtre de beau temps était annoncée.
Trajet sans
problèmes durant lequel Jim a testé sa nouvelle paire de lunettes - No
comment quand au choix du modèle et de la
couleur.
Arrivée
dimanche 27 et visite de Bourg d'Oisans en attendant l'arrivée de Quentin. Argh, on arrive trop tard pour l'achat de la
traditionnelle bouteille de Porto, ça sera donc une balade "à la
dure" ! Après une vérification minutieuse du matériel, c'est le départ
vers La Berarde où l'on quitte la
civilisation pour 3 jours.
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La montée vers
le Refuge de la Pilate est progressive, chacun à son
rythme ("A s'n'aise"). Le vallon de la Pilatte
(au bout duquel se trouve le refuge) est assez long, horizontal, avec au bout
son magnifique glacier.
Lundi matin, lever à l'aube (6h, il paraît que c'est tard), et
préparation des sacs pour la balade jusqu'à la pointe de la Pilatte (3476m), notre premier objectif. Notons que
Tanguy met un soin tout particulier à cette tâche.
Après un court
passage rocheux équipé de mains courantes, on arrive au bout d'un quart
d'heure au glacier sur lequel on cramponne assez rapidement. Enfin,
rapidement n'est pas le terme approprié car certains -un peu comme lors
d'activités spéléo- ont un matériel qui a tendance à ne pas fonctionner
comme il le faut durant l'activité.
La montée,
d'abord assez douce, s'accentue rapidement et il faut louvoyer entre les
crevasses pour progresser. De temps à autre, la corde vient bien à point
pour assurer l'un d'entre nous. Enfin, après environ 2 heures de montée, on
quitte la zone crevassée pour arriver dans de la neige fraîche, comme quoi
les mauvaises conditions climatiques des jours précédents ne sont pas
perdues pour tout le monde (de le neige fraîche en août, c'est toujours bon
à prendre).
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Le sommet
paraît proche mais en montagne ça ne veut pas dire grand
chose. A plus de 3000m, on sent que les adeptes d'un jogging
régulier ont un méchant avantage sur les autres! La météo évolue
favorablement (selon les uns) et très défavorablement (selon les autres),
en montagne on est sûr de rien!
Encore un dernier pont de neige avant un passage un peu pentu nécessitant
que Quentin nous assure et nous voilà -frais et dispos, surtout frais dans
le sens premier du terme- arrivé au col. On se dit que c'est fini ? Que
nenni! Il reste une petite crête rocheuse, rapidement avalée par les
grimpeurs de la cordée. Les 1000m de vide sur sa droite
n'impressionnèrent (presque) personne! Après une arête assez courte, on
atteint le sommet!
Vue imprenable sur le Mont Viso au loin (au Sud Est) et sur les nombreux
sommets du massif des Ecrins. Redescente sous un ciel "grand
bleu".
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Après un petit
somme réparateur (n'est-ce pas Tanguy ?) et une salade, nous voilà reparti
direction Refuge de Temple Ecrins (2410m) où nous reçûmes un accueil et un repas 4
étoiles (du poisson en papillotte en refuge, du
jamais vu!). Il faut dire que nous étions les seuls, ce qui nous a permis de
manger bien au chaud dans la cuisine (un peu comme au "Comme chez
toi") et sympathiser avec le gardien.
Pour nous motiver pour le lendemain (Objectif : Pic Coolidge à 3775m), une
petite tempête se déchaîne au dehors tandis que la météo annonce neige à
3000m et grand vent sur les crêtes - mais uniquement à partir de
l'après-midi, donc restons zen.
Départ le
lendemain plus tôt que la veille, il fait encore nuit. La montée vers le
Col de la Temple (3321m) se déroule sur les cailloux, le glacier du même
nom n'étant plus qu'un souvenir à cette époque de l'année. L'arrivée au col
présage des difficultés vu le vent qui semble souffler en raffale. Heureusement, pas (encore) de neige.
Quentin passe en tête pour nous guider sur l'arête rocheuse. La crête nous
protège du vent, la progression est donc assez facile. On arrive assez
rapidement sur un replas neigeux où on constate
les résultats de la météo de la nuit : quelques centimètres de neige, mais
surtout quelques centimètres de glace qui rendent la progression assez
glissante, surtout pour un mois d'août!
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La dernière
crête rocheuse est précédée d'un gros névé de neige complètement verglacé.
Quentin préfère tailler des marches jusqu'au sommet, sceptique sans doute à
notre capacité à rapidement enfiler nos crampons! Ce sera chose faite
pourtant sur l'arête, tout de neige et de glace. Quelques centaines de
mètres plus loin, on se trouve à l'aplomb de la pointe terminale, mais le
temps se dégrade rapidement. On décide alors de faire demi-tour et de
rejoindre le col le plus rapidement possible, avant d'être pris dans les
nuages, tant le plafond descend rapidement.
La dégringolade jusqu'au refuge, puis jusqu'au parking (2000m de dénivellé) se fera sous la grisaille, puis la bruine,
puis la grosse drache.
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Après une
soirée et un nuit "tout confort" dans une chambre d'hôte bien
sympa, et suite à une erreur de timing, nous optons finalement pour
clôturer ce week-end d'alpinisme d'aller faire une balade facile sur le
glacier de la Girose jusqu'au Dôme de la Lauze
(3568m). Un ciel bleu azur nous accompagne sur tout le trajet malgré un
vent du Nord des plus frisquet!
Bilan de cette
expérience : ne pas croire la météo - ne pas croire le guide quand il
prétend qu'il y a de la Jupiler au fût dans
certains refuges - mais surtout, recommencer le plus vite possible!
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