Compte-rendu camp Savoie
Juillet 2000
Vendredi 7 : Le Départ
Le rendez-vous est
fixé à 15 heures chez Christophe pour être sûr de démarrer vers 16 heures;
après un nettoyage et un remplissage rapide du STDI (Sous-Marin Tristement Déçu
de son Injection) , on démarre enfin un peu avant 17
heures.
Le trajet jusqu'à Aillon-le-jeune
s'est aquatiquement bien déroulé malgré le climat.
Nous sommes arrivés sur le site de nos futurs exploits vers deux heures trente
et à peine avions-nous monté les tentes que la pluie nous souhaita la bienvenue
(Un peu de pluie ne fait pas de mal!).
Vendredi
8 : L'échauffement (Nant de Rossane, Via Ferrata et P70)
Après une courte
nuit, nous sommes prêts pour lancer les hostilités, mais commençons par un bon
petit déjeuner afin de prendre un maximum de forces et nous allons en repérage
pour notre première activité.
Nant de Rossane
Petite grotte assez sablonneuse avec deux puits où Christophe s'offre le luxe
d'une petite gamelle.
La caractéristique de cette grotte est que c'est une exsurgence.
En sortant de la grotte et n'ayant pas vraiment eu notre comptant d'activité
physique (c'est ça les pros!) , on attaque une petite
Via Ferratta qui débute juste à côté et qui contient
un petit passage assez physique, mais la Via Ferratta
est très agréable à faire et bien équipée.
Croyant avoir fait une première journée bien remplie, on s'installe au camp de
base pour se rassasier et se désaltérer; mais deux trouble-fêtes veulent encore
se faire remarquer en se payant un puits d'une septantaine de mètres.
C'est dans ce contexte qu'apparaît toute la finesse de la stratégie Stalacs : deux spéléos, trois spectateurs.
Ca y est, c'est fini pour aujourd'hui et on rentre au camp où Jim et Steffen
nous ont rejoints pour le reste du séjour.
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Etant Stalacs
jusqu'au bout, nous poursuivons la soirée par une rencontre internationale
où, une fois n'est pas coutume, les Diables Rouges ont écrasés, pulvérisés
les Bleus. Pendant ce temps, le nouveau Tom Steele des Stalacs
enfilait son maillot pour, excusez du peu, une ascension de quatre kilomètres
et demi …euh, en descente (Bravo Dudu!). |
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Dimanche 9 : L'acclimatation (Grotte du Pré-Rouge)
Renseignements
pris auprès de la météorologie départementale, nous allons profiter d'une belle
journée. Tiens, il pleut! Heureusement ce n'est que de courte durée.
Les STDI (Spéléos Traqueurs Démoniaques d'Images) partent visiter la grotte
du Pré Rouge; en guise de bienvenue sur le site, un panneau nous invite à
prendre nos objets de valeur avec nous, sous peine de retrouver nos véhicules
dépourvus de vitres et dans lesquels règnerait un bordel monstre. Bien sûr, le
risque de retrouver du bordel dans son véhicule ne s'applique pas au STDI
(Sous-Marin Très Désordonné, c'est Immanquable) de Dudu,
vu que c'est son état initial (Quelle anticipation!).
C'est un beau porche d'entrée qui nous invite à la visite; après avoir gravi
quelques marches creusées dans la roche, on suit une galerie qui nous mène au lac
des Touristes. Le niveau du lac étant plutôt bas, on y saute à pieds secs
pour prendre une galerie basse et remontante, notre enthousiasme nous fait
rater l'embranchement sur notre gauche pour la suite du circuit et nous nous
retrouvons nettement plus haut à la jonction avec
le Réseau Chevalier. Après avoir chercher
vainement le fameux passage sur la gauche dans les hauteurs, nous redescendons
la galerie et nous le trouvons. Ce passage, appelé "Les Baignoires"
(Pas trop remplies. Encore heureux! Vu l'odeur ça m'aurait ennuyé d'y
patauger!), nous à une galerie remontante suivie d'une seconde que nous passons
accroupis, c'est "La Marche en canard".
Après avoir descendu un ressaut d'environ quatre mètres, on remonte un passage
très incliné qui débouche sur "La Galerie sinueuse". Passage
par la Galerie des Marmites et ensuite celle des Gros piliers qui
nous amène à la Galerie des Sables où nous avons le choix (gauche ou
droite?). En partant à droite, on arrive à la "Grande faille"
que l'on pourrait descendre, mais la physionomie de ce passage nous décide à
effectuer un repli stratégique vers l'autre suite que nous donne la Galerie
des Sables.
Lundi 10 : La grotte de Bange
Nous entamons cette splendide journée sous un STDI (Superbe Temps Diluvien à Innondation), pluie d'entrain … Il pleut … Ca mouille …
Fait froid … Après quelques minutes de stratégie (il était bien midi), nous
nous dirigeons vers un objectif digne des Stalacs : La
Grotte de Bange
¯ - 60 m
¯ une vraie traversée
¯ un lac terminal
¯ 2 siphons
Caractéristique : la marche d'approche (25 minutes) prend autant de temps que
de faire la grotte où le port de la combinaison spéléo n'est pas vraiment
indispensable.
Après cette traversée, petit détour par une vire ascendante jusqu'à un balcon
un rien pète-gueule et retour vers les véhicules où celui de Jim fait
connaissance avec un pare-chocs français. Toujours motivés, un petit retour au Pré
Rouge s'imposait pour tenter de localiser le Lac Vert dans le Réseau
Chevalier. On y a vu une mare asséchée, une mare d'eau croupie, de la boue, …
Mais pas de lac!
Damned, encore raté!
Pendant ce temps, deux STDI (Sinistres et Tristes Dégonflés Insipides) vont se
dégourdir le cerveau (prétexte) et les jambes à Annecy pour permettre à Dudu de se payer une part de nostalgie sur sa …Euh! … folle
jeunesse.
Retour aquatique au camping où quelques STDI (Sérieux Trouillards se défilant
face aux Intempéries) décident de courber l'échine face à une météo désastreuse
et de se réfugier pour la nuit dans un gîte. Pendant que nous nous relaxons au
gîte, nous avons une pensée …émue (Un peu de compassion, histoire de soulager
notre conscience!) pour Dudu qui va devoir passer une
partie de sa nuit à écoper sa STDI (Schématique Tente Drôlement Inondée).
Mardi 11 : La journée de STDI (Symptomatique
Transition de Domiciliation Improvisée)
On se réveille
dans notre logement de secours avec le sentiment d'avoir passé une nuit
réparatrice et une bonne partie de nos habits de scène ("grott-esquement" parlant) ont eu la possibilité de
sécher. Heureusement, les chutes de neiges annoncées sur les sommets n'ont pas
eu lieu, il faut dire que les températures sont devenues presque caniculaires
en dépassant les 11°C.
Après quelques (longs) moments de flottements, on se décide à trouver une
alternative à nos tentes pataugeantes. Finalement,
après avoir pris contact avec différents gîtes ou locateurs de chalets, c'est
le gérant de notre camping qui nous dégotte un logement (provisoire) les STDI
(Six "Tentistes" Désabusés des Intempéries)
que nous sommes.
Pour éviter qu'on nous dise que ce fut une journée perdue, Hans et Jim, avec la
participation de Steffen pour un tronçon, ont fait la petite Via ferratta déjà parcourue samedi mais avec un peu de pluie
pour agrémenter le parcours.
Mercredi 12 : La Tanne Georges Cher
Tiens, il pleut!
Ce n'est pas grave, on va s'attaquer à la Tanne Georges Cher.
Il paraît qu'elle est plutôt sèche, sauf très occasionnellement, et ça foisonne
d'huîtres fossilisées. Chouette, nous sommes tombés sur l'occasion et nous
progressons joyeusement (…) dans une grotte mouillée, boueuse, très fraîche et
le grand puits (P22) est même arrosé.
On a bien vu quelques huîtres fossilisées, mais il fallait être vigilant. La
Totale!
Le retour vers la voiture se fait sous des cordes (pas spéléo mais de l'eau),
nous ressemblons plus à des STDI (Spéléo Trempés et Dégoutés des Intempéries)
qu'à des pros de la spéléo.
Ce temps… caniculaire (toujours un mot pour rire!) nous décide tout doucement,
lors du chemin de retour vers notre "Home sweet
home", à écourter légèrement notre séjour et sauter dans le STDI
(Somnolent Tank Défaillant et Immobile) à Dudu.
Jeudi 13 : Fin des Opérations
C'est une matinée
ensoleillé et presque estivale qui nous accueille à notre réveil, on en profite
pour plier nos baignoires tentes et s'offrir tout de même une balade sous
le soleil et sur le plateau du Margériaz. Dans
l'après-midi, les nuages sont de retour et on finit la journée sous … la pluie
(Ca nous manquait!).
Après un petit resto italien les membres du STDI reprennent la route du Nord
pour rejoindre la Belgique.