Les
productions
SCB Les STALACS
présentent
Mise en scène
Hans VANDERLINDE
Scénario
Christophe SARTEEL et Patrick TOURPE
Images
Patrick TOURPE
Distribution
Yves DUPONT
Jean-Marie LEFORT
Christophe SARTEEL
Patrick TOURPE
Rita VAN DEN BOSSCHE
Hans VANDERLINDE
et
TOBIAS
avec la participation exceptionnelle de Eduard KLADIVA
Préface
Juillet 98, les
STALACS se paient une grande expédition, histoire de prouver que ce n'est pas
une réputation usurpée. Et pour se payer une expé, on s'en est payé une bonne
et on s'en souviendra longtemps.
Cette expédition est aussi, pour l'un d'entre nous (nous n'allons pas le
citer, mais juste donner ses initiales : Y.D.) l'occasion de faire
partie des membres les plus actifs du club, et avoir (enfin) un membre actif
supplémentaire au sein du club fait toujours plaisir.
Nous ne nous étendrons pas sur l'épisode où Jim dû demander des oeufs à une
crémière qui ne comprenait que le slovaque, ni sur le délicat sujet du temps
automnal que nous avons eu, mais on peut dire que nous n'avons pas manqué
d'eau.
L'équipe
Le refuge
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Quand j'avais
lu sur le mail que nous avions droit à l'eau chaude et à l'électricité, je
m'étais dit (pour rire) : "On aura que çà!"; et je ne me suis pas
vraiment trompé. Le refuge avait un toit avec haut parleur, des murs, des
portes (très petites, merci pour le crâne), une salle de bains avec une
douche (improvisée et extérieure), une cuisine (semi-aquatique) et six
lits.
Bref, que demander de plus quand on rentre de balade ou de spéléo ? Rien!
... Mais on aurait pu réclamer un peu de confort pour pouvoir siroter une
bonne bière ou un bon petit du pays et c'est là que le bât blesse car la
bière (pivo, en slovaque) n'est vraiment pas terrible (nous ne sommes pas
Belges pour rien!); quant au vin, on ne peut pas dire qu'il soit mauvais,
mais il était léger et manquait vraiment de corps.
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Notre charmant
refuge nous suffisait donc amplement pour notre retraite monacale.
Il faut donc l'avouer, et je n'en suis pas trop fier, nous avons été très
(trop) sobres, malgré un petit rhum ou une petite vodka; mais comme je
l'explique un peu plus haut, nous avions des excuses et, c'est promis, on ne
recommencera pas.
Après ces
quelques considérations personnelles, nous allons enfin rentrer dans le vif
du sujet avec notre arrivée dans ce beau pays (car c'est tout de même un beau
pays avec de belles grottes) aux allures parentales éloignées de certaines
régions de France, la vie monacale que nous y avons mené et le splendide
climat auquel nous avons eu droit durant notre séjour.
Dimanche
(Nedela) 5 et Lundi (Pondelok) 6 juillet 1998 : l'arrivée
Le passage des
frontières austro-slovaque (pour les uns) et hongro-slovaque (pour les
autres) nous met déjà dans le bain avec un accueil plus que chaleureux de la
part des douaniers slovaques : visages graves, regards soutenus et parfois
vitreux, etc. ...Bref, bienvenu à l'Est !
Le point de chute et de ralliement du groupe est le village de HAJ, à près de
30 kilomètres de Kosice. Dans le courant de l'après-midi du lundi, l'équipe
de pointe était au complet : Hans, Rita, Jim, Yves, Christophe (Zit), Patrick
et ... Tobias (l'éternelle mascotte). L'accueil d'Eduard est inversement
proportionnel à celui de ses congénères douaniers. Par contre, nous devons
(presque) tous avoir un accent très prononcé car le seul "anglais"
qu'Eduard arrive à comprendre est celui doté d'un
forte connotation hollandaise.
Nous avons même déjà fait assurer à Kosice l'intendance pour démarrer notre
séjour et où Jim a dû illustrer une poule en pleine ponte pour demander des
oeufs.
Le soir venu, nous nous sommes payés un repas gastronomique au village de
Moldava nad Bodvou, où nous avons pu goûter à un mélange pesé (on trouve le
poids des plats sur les menus) de syr (fromage), de d'omeleta (pas besoin de
traduire!) et de schlieb (viande), le tout arrosé de pivo; heureusement, la
zaplatim (vu la suite de la phrase, vous avez compris qu'il s'agissait de
l'addition!) ne nous a pas ruiné.
Mardi (Utorok) 7
juillet : le début des grandes manoeuvres
Il va falloir se
lever assez tôt pour entamer nos périples spéléologiques. Nous avons
rendez-vous avec Eduard à 9 heures; celui-ci vient avec son kit sur le dos de
Kosice en bus car, comme tous les membres de son club, il n'a pas de voiture.
Il faut aussi savoir que la spéléologie slovaque est organisée un peu à la
manière communiste et tout est réglementé; chaque club est responsable d'un
certain nombre de cavités (en général fermées) et, en tant qu'étranger, il
n'est pas possible d'effectuer la moindre visite de cavité sans la présence
d'un spéléo local.
Après une séance de déshabillage/habillage très appréciée par la tenancière
d'un hôtel/restaurant/taverne tout proche nous attaquons notre première
grotte (mais allez donc expliquer en slovaque à cette brave dame qu'on ne
vient pas camper mais faire la grotte qui se trouve plus loin) : DRIENOVSKA
JASKYNA
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Afin de ne pas
déranger la faune pullulante (nous n'avons pas cherché, on l'a cru sur
parole) du lac d'entrée, nous prenons l'entrée supérieure qui est aménagée
à la mode "Nou-Maulin" mais en version verticale pure;
heureusement, ce puits est équipée d'une échelle pour la remontée.
Dès l'entrée, une odeur âcre et ammoniaquée envahit nos nasaux et gosiers :
le sol est tapissé de guano et le plafond de la salle est recouvert de
plusieurs centaines de chauves-souris; d'après Eduard, il y en aurait
plusieurs dizaines de milliers dans la grotte. Nous remontons aisément
(Normal, nous sommes des pros!) la rivière et on peut constater que les
parois et plafonds sont joliment concrétionnés à la manière de certaines
rivières souterraines du Vercors.
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Après quelques
centaines de mètres et un petit détour dans une salle supérieure ornée de
draperies, nous arrivons au terminus du "Level one" c'est-à-dire la
fin de la partie active, le rivière restant
accessible pour les amateurs de voûtes mouillantes et autres
"avaloiresqueries". Eduard nous propose, plutôt, de passer au
"Level two", pour ce faire nous empruntons une échelle qui nous
amène 15 mètres plus haut, une corde pendait le long de l'échelle mais,
apparemment, celle-ci sert de décoration et non d'assurance (C'est pour faire
joli!).
Nous passons
au travers d'une "étroiture" (norme slovaque) formée par une
porte pour déboucher dans une salle d'environ 10 mètres de large pour 6
mètres de haut. A une des extrémités de la salle, une superbe coulée de
calcite, relativement blanche, s'écoule telle une cascade de plusieurs
dizaines de mètres. De l'autre côté, la salle se prolonge en une grande
galerie (du style galerie de métro, si tu vois ce que je veux dire!)
entrecoupée par d'autres grandes salles; au bout de cette galerie et après
une vire et un toboggan assez casse-gueule (les normes de sécurité
occidentales ne sont, décidément, pas les mêmes) ,
une superbe "charnière" à faire pâlir d'envie celle des Biefs
Boussets. A une autre extrémité, nous descendons, chacun à notre tour, un
toboggan essentiellement constitué de cailloux (Attention, caillooouuu ...
Bang!... Merciiii! ) et suivi d'une échelle (fixation slovaque).
Nous approchons tout doucement du terminus de la cavité que nous atteignons
finalement après une dernière chatière que les explorateurs avaient loupé
au retour de leur "première" et qui leur avait valu une
"grosse frayeur".
Cette jolie petite cavité nous aura pris près de quatre heures de ballade.
Petite visite à Rosnava pour se rassasier et nous voilà en route pour la
deuxième cavité du jour : KRASNOHORSKA JASKYNA
Ah! Qu'il est
dur, après un bon petit repas, de remettre des vêtements qui font
concurrence à la mascotte de service lorsque celui-ci ressort d'une ballade
en rivière (entendez "chien mouillé").
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Pendant que
certains préfèrent se promener (Normal, le soleil brille et autant en
profiter !) ou donner asile à une colonie de fourmis rouges (Quel grand
coeur ce Yves !), les acharnés attaquent leur
seconde cavité slovaque; celle-ci est protégée par un double système de
portes, séparées par une centaine de mètres. L'accès de la grotte est
protégé par trois cadenas et l'entrée est constituée d'une voûte
artificielle. Un début d'aménagement de la cavité avait été réalisé dans
les années 70, années durant lesquelles on avait prévu de rendre la grotte
touristique. Un changement de majorité avait suffi pour faire tomber le
projet dans les oubliettes, fort heureusement pour les spéléos. L'ensemble
de la rivière est équipé de planches en bois, en partie immergées et en
principe destinées à faciliter la progression pour les éventuels touristes.
Il aurait encore fallu un fameux travail d'aménagement pour rendre la
grotte accessible au public ... ou prévoir un stand de location de bottes à
l'entrée
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Après une
"désescalade" délicate de 5 mètres près de l'entrée, on suit la
rivière sur les fameuses planches; afin d'éviter, parfois, un bassin plus
profond, un double système de câbles a été installé; mais, naturellement,
certains préféreront le bassin, mais çà c'est une autre histoire (C'est
dingue ce besoin de toujours vouloir faire autrement que les autres! ).
Arrive, enfin, la récompense pour les infatigables spéléologues qui se
retrouvent, au milieu d'une salle immense, devant la plus grande stalactite
du ... euh ... monde? (Allons, allons, tout excès est nuisible pour la santé!
), de ... euh ...d'Europe? (C'est déjà plus raisonnable, mais ce n'est pas
encore çà!), de ... Slovaquie? ( Et bien voilà, il suffisait d'un peu de
bonne volonté! ); celle-ci ferait 33 mètres de haut et autant de diamètre ...
Bref, imposant! Les plus habiles tenteront une grimpette sur la stalactite
qui n'excédera guère une dizaine de mètres d'évolution.
Un peu plus loin, se trouve le siphon terminal qui arrête là la visite de la
grotte et c'est le retour (par les planches ) vers
la sortie. Dehors, une équipe de spéléos slovènes s'apprête à rentrer dans la
grotte; c'est de toute évidence une classique et la
ballade dure environ 2 heures.
Ce soir là, l'activité la plus éprouvante pour les nerfs fut d'assister à la
demi-finale Brésil - Pays-Bas au café de Haj ou plutôt d'assister à la
défaite des Pays-Bas (liquidation par tirs aux buts). Un orage terriblement
violent s'approcha en fin de partie et éclata au moment où le couperet tomba;
preuve, peut-être, que là-haut, on devait être à tendance
"orangée".
Mercredi
(streda) 8 juillet : visite de la "Free" Cave
C'est
(théoriquement) la journée break de notre séjour nous permettant de visiter
une grotte touristique qui se nomme Jasovska Jaskyna ( Encore une grotte!... Mais c'est vraiment de l'acharnement ); il faut préciser que, vu le temps plus
que détestable, les activités de plein air, hormis le barbotage dans les
flaques, sont à proscrire.
Il existe
plusieurs entrées à la grotte, mais toutes fermées par des portes en acier;
ces dernières se trouvant un peu plus loin dans le massif rocheux, ce qui
fait que nous avons la chance de faire de nombreuses ... grandes ( Oh, en
voilà un vilain mensonge !) traversées, (Un grand bravo pour Rita qui nous
a suivi. ... Il fallait le dire!) .
La visite vaut
le détour, malgré l'un ou l'autre aménagement qui ne sont vraiment pas
heureux (dalle de béton, câbles,...); les salles sont assez vastes et très
concrétionnées, nous avons même eu droit à admirer un (petit) lac qui
n'avait pas l'air de subir les affres du climat extérieur et de nombreuses
inscriptions (dont certaines datent du XVIème Siècle).
Pour finir la
journée, une ballade et une sustentation à Kosice, ville pleine de charme,
de fontaines, de pluie et ... de "Malboro girls" nous invitant
samedi soir à assister à un rodéo (Et pourquoi pas y participer avec une de
ces charmantes personnes) mais voilà, un certain rabat-joie nous a empêché
de mieux les connaître. (Ce criminel se reconnaîtra! ).
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Jeudi (stvrtok)
9 juillet : Diviacia Chasm
Voilà une grotte
verticale pour les plus courageux. L'entrée débute par une première descente
(fractionnée) d'une cinquantaine de mètres, on arrive sur un palier et on
repart pour cinquante mètres, le tout sur des cordes "à linge"
(dixit Jim); il faut dire que les cordes tchéco-slovaques font 9 millimètres
et en paraissent 8 ou 7 avec la tension (Bonjour l'angoisse!). Eviter les
frottements n'est, apparemment, pas une priorité pour les spéléos slovaques,
mais un rééquipement de la grotte serait la bienvenue.
Petite visite "Eclair" dans GOMIESKA, une glacière que Hans
a exploré en ... quatrième vitesse (Quelle idée de vouloir toujours foncer!),
tout en y laissant un doigt. En fin de journée, un seul courageux subsistait
: Jim s'offrit une douche sous des hallebardes (Chaude la douche, j'espère!).
Quant aux moins courageux, ils sont repartis, ce jour-là, pour Kosice à la
recherche de cartes postales, pour faire des courses et, pour certains,
pouvoir revoir les "Malboro's girls".
Vendredi
(piatok) 10 juillet : nous sommes orphelins
Le groupe a
perdu l'un de ses plus fervents membres : Hans, qui doit réparer, dans
l'ordre, son doigt (peut-être cassé!) et son mobilhome. Nous voilà réduit à
quatre "Stalacs" et l'inépuisable Eduard vers Milada Jaskyna
sous un temps typiquement slovaque (Bhen voyons, comme chez nous! ) et après une tentative infructueuse vers une cavité,
en théorie, fermée (et fermée en pratique).
La séance
d'habillage s'est (bien évidemment) déroulée sous la drache, la marche
d'approche nous prit un vingtaine de minutes et nous arrivâmes à une belle
entrée protégée, comme il se doit, par une porte. Après un grand couloir, on
rejoint assez rapidement la rivière qu'on remonte sur une centaine de mètres.
C'est vers l'aval que la grotte devient intéressante par la présence de trois
grandes salles dont la dernière est superbement concrétionnée par des
stalactites de toutes les couleurs (dont les couleurs principalement
présentes sont le rouge et le blanc) .
Le seul intérêt de la suite de la visite est de pouvoir se mouiller par le
passage de voûtes basses nous amènant à un beau siphon défendant la suite de
la grotte qui s'écoule encore sur de nombreux kilomètres et dont la plus
grande partie reste, à ce jour, inconnue. La visite de cette cavité nous prit
environ deux heures et demie.
Tiens, il ne pleut plus! On se donne beaucoup de courage pour effectuer les
quarante minutes de marche d'approche vers la seconde cavité de la journée au
nom imprononçable de "Nakecovskych Lûkach jaskyna" (Je me
demande si le nom est complet ?). La ballade se fait à travers un lapiaz avec
quelques arrêts pique-nique (Désolé, mais il y avait des fraises des bois sur
le chemin et çà ne se refuse pas!).
Itinéraire : Tout droit, à gauche sur 300 mètres, on passe le bois et on refile
à droite, on semble paumés mais Eduard continue imperturbablement jusqu'au
sommet d'un joli aven d'une douzaine de mètres de profondeur. Il n'y avait
vraiment pas de quoi s'inquiéter !
On attaque l'équipement du puits d'entrée par la technique du cru : on prend
une corde tchèque de 9 millimètres (C'est vrai que lorsque l'on y est pendu,
elle en paraît 7 ! Glurk !!); on l'attache autour d'un joli petit buisson se
trouvant au bord du puits (Un arbre, tu veux dire. Non, non, un buisson!), on
balance la corde et on envoie Jim ( il fallait bien
désigner un volontaire d'office), qui, sûr de lui, cherche désespérément un
spit (ou quoi que ce soit de fiable) pour fractionner (Avoir un vrai point
d'amarrage, quoi!...çà doit bien exister ) mais les spits ne font,
apparemment, pas partie de la technique d'ammarage slovaque. A leur actif : à
défaut de fractionnement, on met une gaine en PVC souple d'un mètre de long
protégeant la corde du frottement, cette gaine s'ouvre sur toute da longueur
par un velcro et permet, ainsi, de l'enlever facilement. Astucieux!
Où
est la suite?
Quoi une
chatière à la belge ??
Hé oui,
tellement à la belge que les plus corpulents (ou les mieux bâtis, tout n'est
que question d'appréciation.) du groupe doivent renoncer. Mais pas de panique,
Eduard explique le cheminement : "You have to
pass a lake in a small way, then the second lake will mean the end of the
cave" (Vous avez tout compris? Tant
mieux! ).
On suit le cheminement le plus évident sur une bonne centaine de mètres et
... tiens, çà a l'air de siphonner; mais non, c'est plutôt une voûte
mouillante du style bénitier : moitié eau stagnante, moitié boue et un petit
rien d'air. Jim s'y lance et en ressort trempé, mais çà passe. En
slovaco-anglais, lake veut donc dire voûte mouillante.
La suite de la grotte n'a, par contre, plus rien d'un réseau à la belge : on
suit le lit d'un ruisseau à sec dans une diaclase richement concrétionnée (Hé
Pat, t'as fait des photos ? Non, je fais partie des mieux bâtis.) le plus
beau étant cette coulée mélangeant un blanc étincelant avec un rouge rouille.
Ce mélange est présent sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à la partie
"moody" se terminant par une voûte mouillante boueuse. C'est au
retour qu'on se rendit compte de notre stupidité (Parlez pour vous, les mieux
bâtis ne sont pas en cause!) d'avoir trimballer
toute la quincaillerie avec nous. A l'entrée de la grotte, se trouvait un
groupe slovaque attendant la sortie de Christophe et Jim pour entrer en
action.
Samedi (sobota)
11 juillet : la dernière grotte
Enfin, le jour
"J" pour Yves, son "Olga fantasmagorique" se réalise,
c'est un petit bout de femme de 51 ans qui en crèvera plus d'un. La journée
commence par notre rendez-vous avec Eduard à ... 7h45' (Présidente quel
club!) pour attaquer STRATENSKA JASKYNA.
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Après avoir
fait connaissance de cette brave Olga, on s'attaque à la marche (soutenue)
d'approche qui nous prend une bonne demi-heure de jonglerie entre chemin,
rivière et une bonne petite ( ... ) côte pour nous rôder les jambes.
Pendant que nous reprenons notre souffle, Olga monte (Tiens, elle ne
reprend pas son souffle!) à la grotte, qui ne se trouve pas trop loin du
chemin, pour ouvrir la porte.
Pour accéder à la porte (qui ne se trouve pas à proximité de l'entrée),
nous devons emprunter de petites plates-formes de plus ou moins 30 sur 30
fixées à la paroi (très inclinée), nous évitant ainsi de faire le saut de
la mort (Allons, allons, tout de suite les grands mots!). Le passage de la
porte nous oblige à nous humecter les genoux.
La première petite difficulté (Il y en aura d'autres!) se présente sous la
forme d'une échelle fixe (à la mode slovaque) qui ne rassure pas vraiment
certaines personnes (au moins une, c'est sûr!) et autant prévenir que des
échelles, il va y en avoir!
Commence alors une partie de semi-ramping usant les genoux de l'équipée et
le coude de Hans car, même si son doigt n'est pas cassé, il n'en n'est pas
moins plâtré et, dès lors, son expédition sera nettement moins aisée que
pour les autres
(Mais tout de même, quel homme!). Après quelques échelles, nous commençons
à croiser quelques beautés et avons même l'honneur de boire le verre de
l'amitié; en effet, dans un passage d'une blancheur éclatante ( on ne peut plus blanche ! ), des bouteilles récoltent
l'eau qui tombent des stalactites et, même si en Belgique on ne se
risquerait pas à le faire, les Slovaques n'hésitent pas à s'y désaltérer.
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En plusieurs
endroits, nous croisons ou traversons des sites d'une blancheur immaculée et
qui sont bien parties pour le rester, vu la réglementation existante.
Nous arrivons
finalement à un petit lac qui met fin à la première partie de notre visite
et nous revenons sur nos pas jusqu'à la salle du "chinois" ( concrétion ayant une sorte de chapeau chinois mais qui
ressemble plutôt à un champignon. Question d'appréciation!).
C'est de là que commence la seconde partie de la visite pour une partie de
l'équipée car, vu certains passages, Hans doit déclarer forfait because sa
main défaillante, mais il sera soutenu dans cette expérience douloureuse ( ... ) d'attente par Yves et Eduard qui le
chaperonneront avec maestria.
Les trois
survivants se lancent donc à la suite de l'inépuisable Olga vers un second
lac terminal; le parcours est semé d'échelles ballottantes, de descentes
pas très sûres et plutôt flippantes (Qu'en penses-tu, Jim ?) . Arrivés à ce lac, Olga nous abandonne un instant
pour escalader une série d'échelles l'amenant à près de quarante mètres
au-dessus du lac; arrivée dans les plafonds de cette immense salle, elle
nous invite tout naturellement à la rejoindre mais ce fut peine perdue vu
l'impression de haute sécurité que nous donnait le mode de fixation des
échelles et vu l'état de crevaison avancée du photographe de service.
(Eh Pat, t'as quand même fait des photos? Ouais, une et elle est ratée! )
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Après avoir fait
demi-tour, non sans peine dans certains passages, nous rejoignons nos
attentistes attendants et quelque peu refroidis; nous nous dirigeons vers la
sortie, toujours guidés par une Olga aussi fringante qu'au départ, ce qui
n'est plus le cas pour certain(s) d'entre-nous. Après près de cinq heures de
grotte, nous entamons le chemin de retour; une descente paraît simple et
rapide pour tout le monde, elle se fait plus allègrement que l'aller; mais
Olga, restée en arrière, finit par doubler tout le monde sur la ligne
d'arrivée.
Retour vers Haj
où Christophe et Yves se préparent, déjà, au retour. Et dire que ce soir-là,
à Kosice, nous étions invités par nos "Malboro's girls"; mais
voilà, Christophe à forcé Yves, par des menaces d'une bassesse innommable, à
retourner vers Dijon (ou Nancy, ou Bruxelles, ou ...) pour retrouver sa
smala, poursuivre ses vacances et nous priver ainsi de ces superbes
créatures. Merci Christophe.
Dimanche
(nedala) 12 juillet : le repos du guerrier
Pendant que nos
deux zozos roulent depuis la veille au soir vers la France (on suppose!), les
quatre rescapés ont décidé de faire une petite balade pour le dernier jour
avant le retour pour la Belgicko.
La petite balade s'est finalement transformée en une quasi-expédition de
survie de plus de cinq heures de marche, désolé Rita mais ce n'était pas
prévu au programme; heureusement, dans notre "malheur", le temps
est resté sec et nous pûmes même nous sustenter auprès de cerisiers sauvages
et ainsi nous lancer à travers bois pour retrouver le chemin de retour (Mais
où c'est-y-qu'il est ?). Nous avons même rencontré
un Américain, encore plus perdu que nous, sans carte ni boussole et dont le
logement se trouvait de l'autre côté du massif; arrivés au refuge, Jim s'est
chargé du rapatriement, après quoi nous nous désaltérâmes d'une bonne bière
(belge, of course!).
Et dire que c'était notre journée de repos avant le grand départ.
Voilà, c'est fini pour nos aventures en Slovaquie et rendez-vous pour la
prochaine grosse expédition du club qui devrait se dérouler fin mai en Sardaigne .
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